daphne est un centre d’art autochtone autogéré sans but lucratif voué à la promotion d’artistes autochtones émergent·e·s, à mi-carrière et réputé·e·s grâce à des expositions et de la programmation connexe, des ateliers, des résidences et des projets de commissariat. daphne favorise une culture de paix qui se nourrit d’échanges critiques et respectueux avec nos pairs et nos publics, qu’ils soient autochtones ou allochtones.
Notre histoire de création
Les artistes autochtones rêvent depuis longtemps d’avoir leur propre centre d’artistes autogéré à Montréal. Au début, nous avions besoin d’un tel espace parce que les arts autochtones n’étaient pas exposés dans les centres d’artistes autogérés. Heureusement, cela commence à changer. Toutefois, malgré notre inclusion en tant qu’artistes exposants et membres de conseils d’administration dans les quelque 60 centres d’artistes autogérés au Québec (dont au moins 12 à Montréal), le besoin d’un espace conçu par les artistes autochtones et selon nos valeurs demeurait bien présent. Nous voulions un lieu qui offre un contexte sûr et propice à la diffusion de notre travail ainsi qu’à la réflexion sur nos propres enjeux, où nous pouvons consolider nos relations et partager nos cultures.
Le Centre d’art daphne a été fondé le 1er avril 2019 par Hannah Claus, Nadia Myre, Caroline Monnet et Skawennati, quatre artistes anishnaabe et kanienkhá:ka établies dans la ville et qui entretiennent des liens à la fois avec les communautés autochtones urbaines, leurs familles et leurs territoires respectifs ainsi qu’avec les communautés artistiques nationales et internationales. Le nom du centre a été choisi en l’honneur de Daphne Odjig (1919 — 2016), une artiste anishinaabe révérée qui a aussi mis sur pied un centre d’artistes autochtone autogéré à Winnipeg en 1971. Comme elle, nous créons un lieu pour nous et nos pairs afin d’exposer nos œuvres, nous rassembler, participer et contribuer aux réflexions nécessaires qui ont cours sur l’Île de la Tortue.
Mandat:
Centre d’art autochtone autogéré à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, daphne a pour objectifs de promouvoir l’art et les artistes autochtones contemporains grâce à des expositions et de la programmation afférente. Nous favorisons les échanges critiques et respectueux avec nos diverses communautés, nos pairs et notre public pour faire prévaloir une culture de la paix.
Cofondatrices

Hannah Claus
Photo par Elias Touil
Hannah Claus
est une
artiste transdisciplinaire de descendance Kanien’kehá:ka et anglaise. Sa
recherche, fondée sur la pratique, envisage l’idée que la langue, la culture
matérielle et le lieu façonnent l’espace de manière transversale, comme autant
d’éléments du vivant. Elle emploie l’Onkwehonwenéha [la méthodologie
autochtone] afin de critiquer les récits coloniaux dominants. Élue à la
confrérie Eiteljorg en 2019 et récipiendaire du Prix Giverny 2020, ses
installations se retrouvent dans diverses collections, dont le Musée des
beaux-arts du Canada, l’Eiteljorg Museum, le North American Native Museum
(Zurich, CH), le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée d’art contemporain
de Montréal et à la Ville de Montréal. Claus a
exercé diverses fonctions au sein du Conseil des arts de Montréal (2018-2024), des conseils d’administration du Collectif
des commissaires autochtones (2013-2018), du Centre d’artistes Optica
(Montréal, 2004 – 2007) et de la galerie A-Space (Toronto, 1998-2001). Depuis
2020, elle travaille à temps plein comme professeure adjointe à l’Université
Concordia à Tiohtià:ke [Montréal]. Claus est née à Fredericton au
Nouveau-Brunswick et a vécu au Nouveau-Brunswick ainsi qu’en Ontario. Depuis
2001, elle vit et travaille à Tiohtià:ke. Elle est membre de la communauté
Tyendinaga — Mohawks de la Baie de Quinte.Photo par Elias Touil

Caroline Monnet
Photo par Sébastien Aubin

Nadia Myre
Photo par Elias Touil

Skawennati
©Université Concordia, photo par Lisa Graves
Ses projets ont été présentés en Europe, en Océanie, à Hawaï, en Chine et à travers l’Amérique du Nord, notamment à l’occasion de l’exposition « Uchronia I What if? » dans l’HyperPavilion de la 57e Biennale de Venise, dans l’exposition « Now? Now! » de la Biennale des Amériques et à la Biennale de Montréal « Looking Forward (L’Avenir) ». Ses œuvres font partie de plusieurs collections, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, de la Banque Nationale du Canada et du Musée d’art contemporain de Montréal. Skawennati est représentée par la galerie ELLEPHANT.
L’engagement de Skawennati auprès de diverses communautés est notable. Dans les années 1980, elle rejoint SAGE (Students Against Global Extermination) et Femmes Autochtones du Québec. Dans les années 1990, elle devient cofondatrice de Nation to Nation, un collectif d’artistes des Premières Nations, tout en poursuivant son travail auprès d’organismes autochtones et centres d’artistes autogérés, dont le Centre d’amitié autochtone de Montréal ainsi que le centre Oboro. En 2005, elle met sur pied Aboriginal Territories in Cyberspace (AbTeC), un réseau de recherche-création dont les projets incluent les ateliers Aboriginal Storytelling and Digital Media, Skins, et Initiative for Indigenous Futures. Depuis les années 2010, elle est bénévole dans les écoles primaires de ses enfants où elle a mis sur pied un programme de sensibilisation autochtone. En 2019, elle devient cofondatrice du Centre d’art daphne, le premier centre d’art autochtone autogéré à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal.
Née à in Kahnawà:ke en territoire mohawk, Skawennati fait partie du Clan de la Tortue. Elle détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal, où elle habite.
daphne beads: perler/parler

Perlage et photo par Skawennati
Inspiré par la tradition ancestrale de rassemblement autour de la table de la cuisine pour perler et parler, de 2020 à 2024, daphne a animé une session de perlage virtuelle à chaque semaine. Cet évènement était animé par les co-fondatrices Skawennati et Hannah Claus.
Au tout début, on envisionnait une soirée où tous seraient rassemblés autour d’une table remplie de perles. À cause de la pandémie, ces soirées sont vites devenues virtuelles. Malgré cela, il était tout de même possible de s’amuser, de s’échanger des conseils, des idées et du savoir. Le but principal de ces soirées était de se rassembler et discuter dans une atmosphère détendue, tout en créant des projets artistiques magnifiques. Cette mission a été accomplie et était très belle à voir.
Soutien & dons
Miigwech ! Niawen'kó:wa ! Ekosani ! Thank you ! Merci ! Daphne est situé au 5425 av Casgrain. Nos espaces de travail, galeries spacieuses et lumineuses et nos bureaux se trouvent au rez-de-chaussée. Vos généreux dons nous ont permis d'acheter du mobilier pour rendre cet espace confortable et accueillant.
Nous avons acheté : un canapé, des bureaux et des chaises de bureau, une longue table et des chaises, des fauteuils club et des petites tables, des lampes, des articles de cuisine et de salle à manger, et pour l'espace d'exposition : un coffre à outils avec des outils pour le remplir, des étagères pour contenir l'équipement audio-visuel, qui complètent les articles généreusement donnés par la galerie Prefix.
Vos dons nous ont permis d’acheter toutes ces choses (et plus encore)!
Votre contribution aidera daphne à atteindre son objectif de créer un lieu d’exposition et de rencontre sûr et accueillant, où bâtir des liens solides et solidaires.
Tout don, quelle que soit sa taille, est le bienvenu!
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Vous pouvez également encourager daphne en devenant membre — consultez notre page d’adhésion pour plus de détails.
Nia:wen! Miigwetch! Merci! Thank you!
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reconnaissant·e·s de votre appui!
Donateurs de la campagne GoFundMe
ET LE SUPPORT FÉDÉRAL, PROVINCIAL ET MUNICIPAL:
Conseil des arts de Montréal
Conseil des arts de Canada
Conseil des arts et des lettres du Québec

Les activités de daphne ont lieu en territoires non cédés. C’est avec fierté que nous participons à la vie de cette île appelée Tiohtià:ke par les Kanien’kehá:ka et Mooniyang par les Anishinaabe alors que ce territoire urbain continue de représenter un lieu de rassemblement florissant pour les peuples, à la fois autochtones et allochtones.
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conception du site par Sébastien Aubin.